La CGT Canon

CGT Canon info août 2020

COVID-19 : C’EST LA REPRISE !

Le 18 aout, la ministre du travail a annoncé que le port du masque sera obligatoire « dans tous les espaces de travail qui sont clos et partagés » à compter du 1er septembre. Porter un masque au bureau toute la journée ainsi que pendant les temps de transport va rendre plus pénible les conditions de travail des collaborateurs CANON France au quotidien.

C’est pourquoi, la CGT va demander à la Direction de prendre en amont les mesures nécessaires pour éviter toute dégradation supplémentaire des conditions de travail de ses collaborateurs et de les informer rapidement des consignes et aménagements nouveaux.

Votre Syndicat CGT CANON demandera également d’étendre les mesures de télétravail actuelles, voire de les généraliser à la semaine entière pour limiter les risques de contamination, au moins jusqu’à la fin de l’année 2020.


NEGOCIATIONS EN COURS :
EMPLOI DU TEMPS !

Le 14 septembre : auditions des partenaires santé qui ont répondu à l’appel d’offre lancé en début d’année pour optimiser les coûts et les services de notre régime Frais de Santé et Prévoyance.

Le 15 septembre : point DRS. Cette réunion informelle, censée remplacer les DP, devrait permettre de « remonter » à la Direction les demandes collectives et individuelles des collaborateurs qui peuvent être traitées en marge des réunions CSE.

Le 16 septembre : réunion CSE ordinaire, au cours de laquelle les questions relatives à l'emploi, aux conditions de travail et à la marche de l'entreprise seront débatues avec les élus.

Le 17 septembre : commission CSSCT. Cette commission, mise en place après la suppression des CHSCT, traite globalement des conditions de travail des collaborateurs, de leur Santé et de leur Sécurité au travail. Elle examine trimestriellement les accidents du travail et de trajet, elle est régulièrement mandatée par le CSE pour exécuter des enquêtes auprès des collaborateurs, elle préconise, à la Direction, des solutions visant à améliorer la vie au travail des salariés Canon.

Le 23 septembre : relecture du projet d’accord Egalité Professionnelle entre les Femmes et les Hommes. Fin avril a eu lieu la première réunion d’une négociation qui est censée aboutir à un accord triennal valable jusqu’à fin 2023. Mais il reste encore beaucoup de travail à accomplir pour que la situation comparée entre les femmes et les hommes soit satisfaisante en termes d’égalité de rémunération, de qualification ou encore de promotion. Le chantier reste colossal et les demandes de vos élus, répétées d’année en année, ont peine à se concrétiser. Par exemple : le projet de dresser une cartographie des métiers limitée à une quinzaine de familles, (au lieu d’une centaine aujourd’hui chez CANON) pour permettre de procéder à des comparaisons plus cohérentes entre les salaires et faciliter par là même la réduction des écarts. Par ailleurs, des élus demandent également une grille de salaires à l’embauche ou encore la réalisation d’une étude comparative des rémunérations chez CANON.

Vos élus CGT estiment que l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ne devrait même pas être un sujet d’actualité et ne devrait même pas avoir à se négocier, mais découler de l’évidence et de la volonté de tout dirigeant de société.

Le 24 septembre : bilan et 1ère réunion de négociation GEPP (Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels). Le contexte actuel ainsi que l’évolution économique risquent d’impacter fortement l’emploi de manière générale. La GEPP a son rôle à jouer afin de permettre à chacun d’évoluer dans sa carrière, se donner des perspectives malgré la crise, ne pas servir à masquer des plans sociaux en faisant partir des talents ou des séniors qui ne le souhaitent pas mais permettre de transmettre les savoir et les compétences aux nouvelles générations. La GEPP devrait également éviter d’externaliser encore et toujours plus, au détriment de la qualité de service et de la satisfaction client, elle devrait aussi éviter la création de charge de travail supplémentaire sur les collaborateurs restants après un PDV ou un plan de licenciement collectif.

Le 05 octobre : CSE extraordinaire sur la Politique Sociale, le 3ème volet des consultations obligatoires du CSE issu du « bloc Rebsamen », en complément des deux autres volets qui portent sur les orientations stratégiques (y compris le Bilan de l’impact de la stratégie de l’Entreprise) et la situation économique et financière de l’Entreprise (y compris la R&D et l’utilisation du CICE). Ce troisième volet tombe à point nommé alors que le PDV sera en phase finale, que les collaborateurs seront partis et n’auront pas été remplacés, que les conditions de travail pour certains d’entre nous se seront durcies, que la charge de travail se sera accentuée, que les compétences n’auront pas été sauvegardées et transmises aux collaborateurs restants… Afin de porter votre voix auprès de la Direction, vos élus CGT se tiennent à votre écoute pour les sujets ou demandes que vous souhaiteriez voir traiter lors de ces prochaines réunions.


SERVICE TECHNIQUE : LES LIMITES DU SYSTEME


Toujours moins de personnel, toujours moins de moyens, toujours moins de formation, toujours moins de reconnaissance… le procédé à ses limites et Canon pourrait finir par payer cher les économies réalisées sur le dos du Service Client.

La nouvelle version (low-cost) de CANON MOBILE, qui semble avoir été bricolée à la va-vite pour une tablette 10 pouces, est à moitié illisible sur les Smartphones des techniciens et collectionne bugs après bugs. Les données transférées ne sont pas à jour, les temps de transfert et de rafraichissement sont à pleurer et les problèmes structurels de la version FIELD SERVICE ne sont toujours pas réglés.

Pas mieux pour SIEBEL qui continue à dysfonctionner régulièrement ! Que du bonheur !!!

Concernant le PDV, les premiers effets de la dernière purge se font déjà sentir dans certaines régions où les clients sont aujourd’hui abandonnés à leur triste sort faute de ressources nécessaires pour leur venir en aide. Désormais, le Service Client chez Canon c’est Téléperformance (à Athènes) pour la prise d’appels, Warning + pour la livraison, la cellule Diag pour le dépannage à distance, la sous-traitance pour les interventions sur site dans un nombre croissant régions et… quelques techniciens Canon qui ont survécu aux réductions d’effectifs qui se succèdent année après année.

Y aurait-il une volonté délibérée de saborder le Service Client pour en finir avec le DIRECT ?


RENTREE COMMERCIALE SOUS CONTROLE !

Alors que la force commerciale s’attend à une rentrée qui sera certainement l’une des plus difficile qu’elle ait connue, eu égard à la crise du COVID 19, elle se trouve toujours confrontée à une direction qui continue de nier la réalité en maintenant les mêmes objectifs commerciaux malgré un « stop and go » d’un mois et demi !

Pire encore, alors que l’on aurait pu espérer une Direction « facilitante » en cette période « économiquement » dramatique, celle-ci a décidé de durcir encore plus les conditions de validation des contrats commerciaux ! Ainsi, la Direction Financière a décidé de « dépiauter » scrupuleusement chaque contrat de vente, région par région, afin d’y relever le moindre manquement, la moindre croix ou virgule manquante.

Bien sûr, cet « intérêt » nouveau des services financiers pour la force commerciale peut surprendre mais il fait suite à des pratiques commerciales inacceptables consistant à surfinancer des contrats de location sans changer les matériels en place ! des « méthodes » datant d’un autre âge de la bureautique mais que la Direction commerciale avait su magnifiquement légitimer auprès de vos élus lors d’un récent CSE !

Face à cette situation, ce sont donc, une fois de plus, les ingénieurs commerciaux (ou les lampistes…au choix !) qui se retrouvent victimes de cette « politique commerciale », que nos dirigeants commerciaux ont voulus imposer, en voyant leurs dossiers de vente bloqués. Une situation inique dont se moque bien la Direction Financière et qui amène la question suivante : Qui contrôle les dossiers ?

Alors qu’un contrat de vente passe, théoriquement, entre les fourches caudines des RRV, DRO, RSC puis du service OM-OKS, voilà qu’une nouvelle « strate » de contrôle vient se greffer sur les précédentes attestant, si besoin était, de procédures administratives totalement inopérantes et qui devraient amener la Direction à une réelle remise en question de sa politique commerciale et de sa gestion administrative. Mais c’est malheureusement le lot des directions « vieillissantes » : l’immobilisme, le déni et le contrôle à outrance !

Alors, bonne rentrée quand même…